10 septembre 2014

Bricolage

Nous avons eu la chance de n’avoir aucun soucis majeur sur le bateau pendant le voyage. Ou plutot aucun soucis qui nous ait contraint à immobiliser le bateau ou à le mettre à sec. Car de la casse sur un bateau, il y en a un peu tout le temps. C’est inévitable et il faut fréquement faire des petits ou gros bricolages. Un coup de machine à coudre par ici, un coup de syka par là et avec les grands et les enfants qui aiment ça, ça s’est passé au mieux. Chacun ses compétences, ses coups de mou ou ses idées lumineuses. L’avantage du cata, c’est aussi d’avoir 2 moteurs et donc une maxi sécurité en cas de panne ! Du coup même pour les trucs sérieux, on s’en est assez bien sorti.
Ca a commencé par un cable d’embreillage sectionné en Méditérannée, un des deux moteurs était bloqué en marche avant. Heureusement, nous nous en sommes rendu compte en mer au bruit que faisait l’hélice alors que nous navigions à la voile. Une belle manoeuvre du capitaine (maintenant expert en manoeuvres sur un seul moteur) pour accoster au port d’Alméria puis le cable, dispo chez le revendeur local, était changé le lendemain matin.
En route vers le Maroc, le controleur du pilote automatique s’est pris une vague sur la tête et un court-circuit l’a rendu HS pour la fin de la traversée. Démonté, rincé, séché, déplacé pour éviter une nouvelle douche et c’est reparti comme avant ! Ouf, ça coute cher ces petites bêtes là et faire envoyer un tel bazar à Dakhla n’aurait pas été une mince affaire.
En plein milieu de l’Atlantique, un des safrans s’est retrouvé bloqué car le tube de jaumière était fendu (heureusement au dessus du niveau de flotaison !). Pour la fin de la transat, ce fut un peu de navigation au pilote sur le deuxième safran, un peu de barre franche de secours pour soulager quand il faut et finalement un étayage du tube de jaumière avec des tasseaux. Nous imaginions devoir mettre le bateau à sec et commander des pièces sur mesure en arrivant aux Antilles. Finalement en 2 jours à la marina de Pointe à Pitre, nous avons réussi à démonter les safrans sans mettre le bateau à sec, puis à réparer le tout avec un peu de résine et des chutes de tube de climatisation.
Le dernier pépin sérieux fut un trou dans le réservoir de gazoil en arrivant à la Blanquila, une île déserte au large du Venezuela. Alerté par l’odeur d’hydrocarbure puis un écoulement anormal sous le bateau, nous avons trouvé un trou d’un demi-centimètre de diamètre au raz de la base du réservoir. De la crasse accumulée empéchait que la fuite ne soit trop importante, sinon on aurait vidé le réservoir en mer ! Nous y avons planté une pinoche taillée à la hâte et enrobée de chambre à air. La réparation de fortune tient encore … Heureusement, car pour le coup nous avions bien deux moteurs mais qu’un seul réservoir !!!